Le football africain fascine par son intensité, son énergie et la richesse de ses talents. Depuis plusieurs décennies, le continent a vu émerger de grands noms comme George Weah, Didier Drogba, Samuel Eto’o, Mohamed Salah ou encore Sadio Mané. Pourtant, malgré ces figures emblématiques et les performances notables de certaines sélections, le football africain peine encore à s’imposer durablement sur la scène mondiale.
Sur le plan individuel, les footballeurs africains brillent dans les plus grands championnats européens. Ils figurent parmi les meilleurs buteurs, capitaines et leaders de clubs prestigieux. Cette réussite démontre que le talent africain n’a rien à envier à celui des autres continents.
En revanche, sur le plan collectif, les sélections africaines ont du mal à franchir un cap décisif. Aucune équipe africaine n’a encore atteint une finale de Coupe du monde, bien que le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) aient accédé aux quarts de finale. En Ligue des champions de la CAF, le niveau reste inégal, marqué par le manque de moyens et une faible médiatisation.
Les obstacles sont nombreux : faiblesse des infrastructures, instabilité des fédérations, manque de professionnalisation des championnats locaux, gestion approximative des jeunes talents, corruption et mauvaise gouvernance. De plus, le départ précoce des jeunes joueurs vers l’Europe prive les clubs africains d’un socle compétitif fort.
Malgré cela, des signes positifs émergent. Le Maroc a impressionné au Mondial 2022 en atteignant les demi-finales. Le développement d’académies de football, les investissements dans les infrastructures et les efforts de certaines fédérations montrent que le football africain est en mutation.
Le potentiel est là. Il ne manque plus qu’un élan collectif pour structurer le football local, valoriser les championnats nationaux et bâtir une réelle force continentale capable de rivaliser durablement avec les meilleures nations du monde.
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